mercredi 17 novembre 2010
LES BELLES-MÈRES
En revenant du boulot ce midi, je me suis arrêté boire un peu de Bil-Bil avec mes deux voisines. Au fil de la discussion, le sujet des belles-mères s’est présenté. Djabou a alors relaté un événement familial assez cocasse, que je répète ici avec la permission de l’auteure.
…La grand-mère paternelle de Djabou demeurait avec son fils, les femmes de ce dernier et la ribambelle d’enfants. À chaque repas, la femme qui « préparait » faisait envoyer par un petit la portion de mil et un peu de viande à la vieille. Cette dernière prenait le repas, en ayant soin de dissimuler derrière son lit la portion de viande. À son fils par la suite, elle se lamentait que les femmes la laissait mourir de faim, en la privant de la viande qu’il achetait pour la famille.
Le fils, troublé, retourna vers ses femmes pour demander explication. Les épouses se choquèrent et rassurèrent le mari que chaque fois qu’il y en avait, la viande était dans l’assiette de la belle-mère. Le père de Djabou resta un temps à réfléchir. Un jour qu’il était à la concession, il vit l’enfant se diriger vers la case de sa mère avec le repas. Il suivit la petite et se cacha derrière la porte. Il vit la vieille cacher la viande. La belle-mère dit à l’enfant : « Va chercher ton père que je lui dise que ses femmes me tuent lentement en me privant de viande. » Le père sortit de sa cachette, et la mère lui dit sans gène : « Tu es là! Je viens encore de recevoir un repas sans viande. Vas-tu enfin faire quelque chose? » Le fils répondit avec le sourire en coin : « Mais La Mère, je suis là depuis… depuis que tu as caché la viande derrière ton lit. » La vieille resta sans voix. Elle devrait maintenant trouver une autre façon de faire suer ses brus. …
Histoire africaine ou vérité universelle? À vous de choisir :),
jeudi 4 novembre 2010
IL EST FORT...
Oyé! Oyé! Bonne nouvelle, le petit Assinilé Étienne va mieux. Il est sorti de l'hôpital de Maroua vendredi dernier. Son père me racontait qu'il a bien aimé son premier séjour dans la capitale régionale, à quand même seulement 45km de Moutourwa. Ses parents sont sorti de deux semaines éprouvantes, en pleine période de "caral". Heureusement pour eux, le samedi, les voisins se sont mobilisés pour aller au champ avec la famille, ce qui leur a permis de planter le mil qu'il restait. Quant à Étienne, son papa, Yuguda, disait que c'était la seconde fois qu'il frôlait la mort. Petit, les murs du boucarou dans lequel il dormait se sont écroulé sur lui. On le croyait mort sur le moment, mais il s'est remis sans séquelles.
Comme le dit une chanson d'ici: "Kirikou est tout petit comme ça, mais il est fort!"
Comme le dit une chanson d'ici: "Kirikou est tout petit comme ça, mais il est fort!"
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