jeudi 17 juin 2010
FAUT QUE ÇA SORTE!
Je voudrais me tenir loin de certaines personnes qui se comportent d’après moi très mal. Je voudrais les éviter mais quelquefois elles me barrent la route. Je les regarde sans réagir vraiment…
Quelques exemples…pour aujourd’hui seulement
-Une voisine semble très malheureuse dans son mariage imposé alors qu’elle avait quatorze ans. Vingt années de plus et sept enfants, elle boit un peu pas mal pour supporter. Je suis gentil c’est tout.
-J’ai assister à une prise de becs entre les parents d’un ami proche. Le père ne faisait qu’insulter la mère; elle m’a salué les larmes aux yeux, pendant que son aînée partait à l’hôpital avec sa petite sans même me voir. J’ai accompagné l’autre fille du couple au marché du vin tout près, pour l’assister dans la vente de l’unique baril de bière qu’il restait : les porcs avaient versé les deux autres. J’aurais aimé gronder le papa; je l’ai salué c’est tout.
-Une séance de travail avec un autre volontaire étranger m’a demandé tout mon petit change. Lors d’une visite d’un projet dans un village, son apparence (je lui laisse la chance de m’être tromper) de condescendance et de mépris m’a enragé. Je l’aurais envoyé « chier » sur le champ, mais est-ce que cela aurait servi le projet qui risque d’obtenir les fonds d’un ONG dont il est le représentant. Je l’ai regardé seulement (et Dieu sait que mon regard est expressif).
Se résigner ou pratiquer la résilience?
Quand on a seulement l’argent pour acheter les haricots pour la trâlée d’enfants, on peut difficilement s’enfuir d’un foyer difficile. On supporte.
Malgré les mille pépins qui arrivent en même temps, on doit pousser pour tenir la tête hors de l’eau.
Quand le « blanc » nous regarde comme des idiots parce que lui sait tout, on dit « oui Monsieur. Merci! » L’argent qu’il apporte passe difficilement deux fois la même semaine.
Devrais-je consoler la malheureuse, gronder celui qui gronde ou planter celui qui fait suer le peuple?
Devrais-je me résigner ou pratiquer la résilience?
Devrais-je me révolter ou simplement pratiquer ce que l’on nomme PATIENCE?
N.B. Les photos sont prises au fleuve Logone, qui sépare le Cameroun du Tchad.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
2 commentaires:
Cher Dooudou!:))) Comme te dirais certainement mon mari que tu connais bien...PATIENCE... mais moi,je prônerais pour essayer de dire certaines choses subtilement... ben en tout cas avec l'autre volontaire... pour ce qui est de problèmes africains (entre guillemets), tu peux être au moins à l'écoute... si tu en as l'envie et l'énergie... une oreille attentive vaut pour beaucoup! bisousxxx mme Lamine
Salut!
Quel contraste.....Les photos par rapport aux textes.Les images que tu nous fais voir sont toujours de belles scènes de la nature, d'une vie calme et facile. Par contre avec ce que tu nous racontes, il semble que la vie là-bas n'est pas si simple. Oui, le fait d'écouter, de sourire doit sûrement les aidés.
AL
XX
Enregistrer un commentaire