vendredi 25 septembre 2009

DE BÉBÉS ET DE RAMADAN…


Septembre s’achève sous un soleil qui fait transpirer le 'blanc' qui vous écrit. Les récoltes de mil rouge et d’arachides sont à nos portes et octobre demandera de planter le sorgho (une autre variété de mil). L’air chaud et humide nous amène la goutte au nez; plusieurs voient le palu les visiter. J’ai la chance de prendre le comprimé hebdomadaire qui réduit les risques d’attraper ce virus qui origine d’une piqûre de moustique. Assez parlé de mon moi profond; je vous lance quelques blabla…

ELLES ACCOUCHENT SANS DOULEUR
Les femmes d’ici sont trop comiques quand elles parlent d’accouchement. Mon amie Ruth a reçu plusieurs témoignages. Premièrement la majorité des femmes des villages loin du centre accouchent à la maison, avec l’aide de voisine ou carrément seule. Certaines disent qu’elles ne ressentent pas vraiment de douleur; ce serait pour elles comme aller à la toilette. Ruth était chez une « Peule » (ethnie populeuse: entendre ethnie qui peuple) l’autre jour : la femme, enceinte comme trois, semblait fatiguée. Ruth est retournée quelques jours plus tard et la femme avait accouchée. Elle confiait qu’elle avait accouchée dix minutes après que Ruth soit partie; elle avait envoyé son enfant pour l’avertir, mais elle était déjà loin sur la route. Aussi, les femmes qui vont à l’hôpital y vont souvent à pied ou en moto, elles y restent quelques heures au plus et rentrent.On raconte même que quand l’accouchement approche, les femmes font gaffe quand elles vont au trou (toilette), de peur que le petit ne se montre sans avertir… Ça je trouve que c’est un peu fort!

BARCA DA SALA (Bonne fête!)
Samedi soir, la nouvelle lune est apparue dans le ciel de Mora et on a fait une annonce radio comme quoi le RAMADAM était terminé. Après un mois complet de jeûne (du lever jusqu’au coucher du soleil, pas de liquide ni de solide), c’était la fête dans les familles musulmanes. Près de chez moi, dans un champ face au très beau mont Mesengel, il y avait la grande prière du matin pour tous les musulmans de Moutourwa (ils sont ici peu nombreux). Je m’y suis rendu par curiosité. C’était beau et pieux. Les hommes et les garçons avaient revêtu une gandoura neuve. L’infidèle que je suis était installé à l’arrière, avec les petites filles. Beaucoup avaient les mains et les pieds joliment peints au henné. Les mamans étaient bien sûr à la maison. Elles ne sortent d’ailleurs jamais de la concession une fois mariée, ni pour travailler au champ ni pour autre chose, à moins d’avoir la permission du mari, ou si elles deviennent veuves. Par exemple, la voisine de ma copine volontaire Karine de Bogo (village musulman), une femme d’environ soixante ans, n’est jamais allée de sa vie au grand marché public du jeudi de son propre village…Spécial!Bon, je vous laisse. Il est seulement 15h pour vous au Queneda, mais ici c’est 21h… Mononcle s’endort.

N.B. La photo montre une belle fleur dont j'ignore le nom. Je sais par contre que la tige de cette plante sert de corde pour attacher les branches du toit des boucarous, branches sur lesquelles on dépose la paille tressée.

1 commentaire:

Andrée a dit…

.....Ici septembre, c'est plutôt les premiers frissons de l'hiver, les récoltes de légumes, la grippe h1n1...Tu vois c'est différent mais en même temps pas tant que ça !
....Ces femmes devraient nous ré-apprendre à accoucher, ça éviterait bien des maux...Et économiserait des $$$$ au grouvernement !!!
Une nouvelle maman, il y a en a aussi ici. Cath. et Cédr. ont une nouvelle petite fille; Aude.
Andrée XX