mercredi 13 janvier 2010

LE TEMPS FILE (OU COURIR EN AFRIQUE)


Voici un sujet moins exotique que les précédents: la course au temps et la course à pied. À mon grand étonnement, le temps que j’anticipais paresseux, se montre ici très vite. Avec dix mois de présence, je vous dis, le temps ne se voit pas passer…il file! Bien entendu, on y fait moins allusion et il est même un peu élastique. Les réunions commencent rarement à l’heure, et un « on se voit tantôt » peut dire autant dans 30 secondes que dans deux jours. Beaucoup n’ont pas de montres, et le soleil est leur cadran.

Je me suis mis également à travailler le sens propre du mot « courir ». Je reviens d’une belle randonnée autour du « Muwa Merked » (le Mont Six), au pas de course. C’est la deuxième fois cette semaine, et laissez moi vous dire que c’est BON. La route ou sentier est en terre, on passe au travers deux beaux petits villages, Tahaī et Ganaha : ça peut faire un bon six kilomètres de bonheur.
La première fois, j’étais avec mon voisin Henri. On s’est arrêté à Ganaha. On a regardé des jeunes fabriquer des « secos », ces murs de pailles si jolis, sous les consignes d’un vieux du village. Un peu plus loin, une vieille écrasait des fruits sauvages séchés; j’ai goûté, ça ressemble à des produits « grano », « genre » abricots écrasés. Bien sûr, chauvinisme camerounais oblige, je vous dirai que ce sont les meilleurs produits grano du monde.
La seconde fois, c’était il y a quelques heures. J’étais seul, courant à mon rythme de vieux pépé. J’ai presque complété sans arrêt. Si je reste « focus », je garderai et améliorerai la forme.
Vous venez courir?… OK! On se rejoint près de chez Henri, « tantôt ». ;)

1 commentaire:

Bianca a dit…

J'enfile mes baskets , à tantôt cousin ! xox