Je ne devais pas écrire cette semaine, je ne sentais rien d’inspirant. Mais il arrive des petits moments qui donnent de la couleur au quotidien. C’est pas grand-chose mais je vous le raconte.
Je suis rentré de la commune vers midi. Là-bas, c’est un peu tranquille; la grande partie de mon travail est déjà passé avec eux. J’étais donc à la maison, à ramasser la saleté sur le terrain avec Bolé, un petit voisin (petit de vingt-sept ans). Après le travail, j’étais assis sur ma véranda, un peu gelé par le soleil et le temps qui passe. Ma voisine Djabou, me voyant là depuis un bout m’a dit alors : « Serge, tu fais quoi, assis comme ça avec la tristesse. »
-« Je ne suis pas triste, je me repose. »
-« Non, tu es triste. Rester comme ça à être triste, ce n’est pas bien. »
J’ai dit non, mais elle avait un peu raison. J’étais dans un petit moment de tristesse, et comme tout se lit sur mon visage…
Après cela, j’ai envoyé Bolé chez une voisine qui avait préparé le vin. Au dire de Bolé, ce vin dépasse la CASTEL (la Molson du Cameroun). Bolé est venu avec un sceau de vin de 300francs (75cents), et on a bu ça avec Djabou et les autres. Comme Djabou avait fait griller le coq, j’ai mangé avec eux, sans cérémonie.
Comme vous voyez, mes moments de tristesse ne sont jamais bien longs. Mais je vais vous dire, il faut écouter Djabou : rester assis là avec sa tristesse, ce n’est pas bon!
P.S. Moi et Sylvain sommes allés avec Jacqueline et ses enfants samedi dernier cueillir le coton dans leur champ. C’est la seconde année que j’y vais : toujours aussi plaisant avec eux!