vendredi 20 mars 2009

MOUTOURWA


Au risque de me répéter, Moutourwa me rappelle Jardim de Piranhas, petite ville de 10 000 habitants du Nordeste brésilien: même chaleur sèche, même sol roux et poussiéreux. Moutourwa compte environ 40 000 personnes, réparties dans 29 villages tout autour du centre. Ici la terre appartient à celui qui l’habite et la cultive. Il y a donc de l’habitat partout.

Je suis arrivé au village mercredi dernier avec le maire, qui m’a amené à ma petite maison rose, maison qu’avait occupé Lucie, une volontaire court terme de la région de Montréal – Bonjour Lucie! – Je suis à environ 15 minutes à pied du carrefour (centre du village). Après deux jours d’installation sommaire, je suis rentré à Maroua, avec une longue liste de choses à acheter pour assurer ma subsistance pour les mois à venir (vaisselles, draps, etc).

Ma maison est spacieuse : une salle de séjour/salle à dîner; une pièce ou j’ai installé le frigo, le poêle à gaz et mes réserves d’eau; une chambre à coucher pour ronfler gentiment. J’ai la lumière (on nomme l’électricité ainsi) mais pas l’eau courante. Il y a des puits pas très loin; je vais faire remplir mes bidons 2 ou 3 fois semaines, c’est à voir.

J’ai commencé officiellement le travail hier à la mairie. J’ai rencontré le maire, le secrétaire général, le sous-préfet et les employés de la mairie. On m’a introduit à l’hôpital et je me suis rendu au marché hebdomadaire. Tout se passe bien sûr dehors. J’ai acheté les oranges, les oignons, la papaye et les limes. J’ai fait coudre mes rideaux pour la maison et j’ai acheté des crédits pour mon cellulaire…Et oui, moi qui n’avais pas ce bidule au Canada, je ne sors plus ici sans mon Nokia.

Après un bon souper chez Ruth, une autre volontaire ici à Moutourwa, j’ai effectué mon premier retour à la maison la nuit… Étonnant en ce qui me concerne, je suis rentré à bon port, par le bon sentier. Car ici, il n’y a pas de lampadaire et les rues de gravelles englobent une multitude de sentiers menant aux résidences.

Les gens de Moutourwa appartiennent en majorité au peuple Guiziga. Les Guizigas se sont installé il y a longtemps dans la région de Maroua, mais ont été chassé par les Peuls, un peuple de nomades qui aimaient la plaine. À l’école, on enseigne en français, mais les gens communique au quotidien en guiziga. Je vais m’y mettre.
Les gens de Moutourwa sont polis et gentils. J’ai hâte de visiter des villages reliés à la commune, pour sentir le pouls du pays…

En passant, la chaleur… je le redis, ça va… j’étais dû pour Moutourwa.

1 commentaire:

Oudam a dit…

Le blog m'a rappelé de bons souvenirs d'enfance à Moutourwa et Badjava