jeudi 16 avril 2009
DEUX ANS DE BONHEUR AU CAMEROUN...LE SORCIER DE RHUMSIKI ME L'A DIT
Un autre texte à saveur touristique. Que voulez-vous, c’est frais d’hier! Moi et mon amie Karine avons passé 3 jours dans les monts Mandara : la chaîne de montagnes frontalière entre le Cameroun et le Nigeria. La route de 50 km pour se rendre à Rhumsiki (le petit village touristique de la région) n’est pas asphaltée; elle est très pierreuse et plus accueillante pour les 4X4 que pour les autos. Rhumsiki est nichée entre des montagnes aux formes étranges, qui rappellent un décor lunaire ou des paysages du désert du Nevada. On dit Rhumsiki très touristique mais l’accès difficile lui donne seulement quelques dizaines de voyageurs par semaine, au maximum, et pas durant toute l’année.
Promenade de 5 heures dans les hauts et les bas, du côté nigérien ou camerounais, mais toujours au milieu des Kapsiki, le peuple qui habite cette région. Visite incontournable chez le vieux sorcier au crabe, qui moyennant 1000 francs (2$can), m’a confirmé que je serais très heureux durant mon séjour de deux ans en Afrique.
Durant la nuit, on a été tenu éveillé quelques heures par des cris bizarres de lamentation. Au matin, les gens de l’hôtel nous ont expliqué que la jeune voisine pleurait son jeune enfant de un an, ramené sans vie de chez ses parents dans la soirée. Cette façon de se lamenter selon une coutume précise nous étonne mais surtout nous ébranle.
Concernant la mort ici, il y a beaucoup à raconter. Faute d’argent ou de place dans les cimetières, et surtout par tradition, les morts sont souvent enterrés sur le terrain de la maison familiale, sans cercueil et le jour même du décès (à 40C, on ne s’expose pas trois jours sans vie). Aussi, on explique presque toujours la mort avec la sorcellerie, dans ce pays qui longtemps ne comptait que des peuplades animistes (explication de la vie par la nature : les animaux ont une âme, etc). L’héritage animiste est encore fort…attention donc aux mauvais sorts…
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