jeudi 11 mars 2010

UN AN DEPUIS…(3/3)*


*Je met le 3/3 pour attirer votre attention sur le fait que j'ai téléchargé 3 articles ce même jour.
Il y a un an, j’entreprenais une belle aventure en terre camerounaise. Je suis toujours dans l’Extrême-nord de ce pays, avec les gens de mon beau village, Moutourwa. Le temps a filé plus que je ne l’avais imaginé. Je n’ai que de bons souvenirs, pratiquement pas de pépins.
Quand on est à mi parcours, je suppose que ça demande un bilan... Essayons pour voir en cinq mots : NASARA, CONTES, FORCE, PARTIR, MERCI.
• Des premiers temps où l’on m’interpellait « Nasara », on est passé à mon prénom. Serge est connu par tout le village, bien que moi, je sois souvent mélangé quant aux visages et aux prénoms. Le blanc que je représente est toujours celui qui a la chance et qui a beaucoup reçu, comparé à l’africain : le blanc a l’argent et le pouvoir, il est intelligent et peut influencer. Si par exemple une association a des contacts avec un « nasara », il n’y aura pas de problème.
• Un temps peut-être plus fort que mon travail à la commune aura été la confection de contes guiziga, en collaboration avec une pléiade d’enfants d’ici et d’ailleurs. La première édition est sortie le mois dernier. C’est vraiment bien!
• Suis-je naīf ou quoi, mais je trouve les gens d’ici bien forts. Forts physiquement d’abord : voir une femme revenir de la brousse à pied, avec sur la tête l’équivalent de quatre grosses brassées de bois, et l’enfant au dos en plus, faut le faire. Forts ensuite moralement : le malheur peut frapper souvent mais on essaie toujours de rester orienté vers la survie, on tente de visualiser l’espoir dans le brouillard. Les blagues tournent souvent autour de la misère des africains. C’est vrai que la misère est là, mais on a choisi d’en rire un peu…
• J’ai mis le mot partir je ne sais trop pourquoi. Partir quand je viens de faire le tour des saisons camerounaises. Pourquoi partir quand les gens me disent toujours que je deviens un des leurs. En fait, durant la seconde année, j’essaierai peut-être de partir encore plus loin dans l’univers des gens qui m’ont accueilli. Partir vers là-bas m’amènera je sais vers le dedans de moi! (Wow! Ça, ça vient de mon fond! Hein Michelle?)
• En terminant cet article, je tiens à vous remercier personnellement. Vous qui me lisez, ça me soutient. Vous qui êtes inscrit comme membre, vous avez touché mon cœur. À ceux qui laissent des commentaires, je vous fais la bise. (Si vous ne voulez pas de bise, ça va : n’arrêtez pas d’écrire.
• À tous les autres qui pensez à moi, merci de ce soutien.
Enfin si vous êtes d’accord, on continue ensemble la route au Cameroun…

1 commentaire:

Michel Sainte-croix a dit…

et bien moi je vais débuter cette route avec toi... puisque j'arrive... magnifique tout ce que j'ai lu . au plaisir!